Confessions d’un gobeur d’ecstasy

traducteur
Confessions d

Un écrivain relate comment une rencontre (al)chimique lui a permis d’échapper aux enfers. Plus enclin aux délectations de l’intellect qu’aux plaisirs des sens, l’homme ne s’est jamais drogué. Mais, alors qu’il vit une profonde crise existentielle, son fils lui tend une pilule d’ecstasy, qu’il accepte. Dès lors, il ne sera plus jamais le même. Tel une réécriture hallucinée du livre de Job, un témoignage anonyme aux accents initiatiques dans lequel morale et raison s’entretiennent sans complaisance avec désir et folie.

Au lecteur. Par la présente, je vous livre un compte rendu d’un certain genre d’une période remarquable de ma vie. D’après mon propre usage, je crois, tout autant que j’espère, qu’il pourrait s’avérer non seulement intéressant, mais aussi, dans une très large mesure, utile et instructif. C’est dans cet espoir que j’ai pris la peine de l’établir, même si je me sens par avance obligé de m’excuser de rompre l’honorable et délicate réserve qui m’a, jusqu’à une période récente – lorsque certains éditeurs ont pris conscience qu’il existait, pour la commercialisation de telles révélations, un lectorat apparemment sans limite, c’est-à-dire un lectorat prêt à être v(i)olé –, retenu d’exposer au public mes propres erreurs et infirmités.

Confessions of a Middle-Ages Ecstasy Eater”, traduit de l’anglais par Camille de Chevigny, a paru pour la première fois dans Granta, à l’été 2001. © Anonymous, 2001