Le Cercle des espions disparus

illustrateur
Pierre Piech
Le cercle des espions disparus

La ville de Karachi prête son nom à l’une des affaires politico-financières les plus graves de ces dernières années. Apparaissent dans le dossier d’instruction des personnalités politiques de premier plan, telles que Nicolas Sarkozy. À l’origine du scandale : le rapport “Nautilus”. Son auteur, écrivain et ancien de la D.S.T., est membre du cercle Caron, un club littéraire fondé par Percy Kemp, dandy passé maître en roman d’espionnage. Journaliste à Mediapart, Fabrice Arfi interroge les liens troubles qu’entretiennent littérature et renseignement.

C’est un club fermé, sans enseigne ni statuts. Il est réservé aux écrivains et aux espions, aux espions-écrivains et vice versa. Ses créateurs voulaient lui donner le nom d’un grand homme de lettres qui fut aussi un homme d’affaires prospère. Ce sera Caron, comme Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799), l’insolent touche-à-tout du siècle des Lumières. Au cercle Caron, on aime à fumer le cigare, à bien boire et à bien manger, avec la “sainte mission de toujours refaire le monde” au prix d’une langue “sévère” et d’un “message politique et humaniste”, dixit le site Internet.

Le cercle des espions disparus” est un texte inédit. © Feuilleton, 2012