Desports Nº

9

Beau comme l’antique

Charles Maurras à Athènes, Antoine Blondin à Rome

auteur
Sébastien Lapaque

“Le dictionnaire de Larousse, à défaut de M. de Coubertin, suffirait à me prévenir que sport, aussi bien que flirt et que toast est un vieux mot français. Nos pères appelaient ‘Desport’ toute espèce de distraction un peu vive.” Charles Maurras, Gazette de France, 20 juin 1894

Maurras et Blondin furent de fervents spectateurs des Jeux. Le journaliste Sébastien Lapaque a rouvert la boîte à souvenirs.

Extrait

En 1960, les dix-septièmes Olympiades de l’ère moderne se déroulèrent à Rome du 25 août au 11 septembre. Les épreuves d’athlétisme eurent lieu au stade olympique, de même que celles d’équitation, qui conclurent les Jeux. Deux des rares disciplines qui rapportèrent des médailles à la délégation française. L’argent sur 1 500 mètres pour Michel Jazy et le bronze au terme du concours complet par équipe pour Guy Lefrant, Jack Le Goff et Jehan Le Roy. Alors âgé de trente-huit ans, Antoine Blondin assistait à ses premiers Jeux d’été. La mauvaise fortune des athlètes français, qui remportèrent seulement cinq médailles, et pas une seule en or, ne semble pas avoir troublé une bonne humeur dont témoignent la série de chroniques qu’il adressa à L’Équipe.