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Lettre ouverte à Wikipédia:post

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Cher(e) Wikipédia,

Je suis Philip Roth. J’ai récemment eu des raisons de lire pour la première fois l’entrée de Wikipédia portant sur mon roman intitulé La Tache. Cette entrée comporte une affirmation inexacte que j’aimerais vous demander de retirer. Cet élément est parvenu à Wikipédia non depuis la sphère de la véracité mais depuis celle du bavardage des commères du milieu littéraire – il n’y a dedans aucune vérité.

Cependant, il y a peu de temps, lorsque j’ai sollicité la suppression de cette erreur et de deux autres auprès d’un représentant officiel de Wikipédia, celui-ci s’est vu répondre par “l’administrateur de Wikipédia en anglais” – dans une lettre datée du 25 août à lui adressée – que moi, Roth, je n’étais pas une source crédible : “Je comprends que, selon vous, l’auteur est l’autorité suprême en ce qui concerne son propre travail, écrit l’administrateur de Wikipédia, mais il nous faut des sources secondaires.”

Touche pas à ma ville:post

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J’avais neuf ans en 1974 quand, au plus fort de la crise déclenchée par la politique de mixité raciale dans les écoles, mes parents et moi avons traversé South Boston en voiture pour rentrer à Dorchester, où nous habitions. Au niveau de West Broadway, nous nous sommes retrouvés coincés dans un embouteillage monstre, et, pare-chocs contre pare-chocs, nous avons progressé à une allure d’escargot au milieu d’un des rassemblements populaires les plus effrayants que j’aie jamais vus. Des effigies du juge Arthur Garrity, du sénateur Edward Kennedy et du maire Kevin White, accrochées aux réverbères, brûlaient un peu partout. Les flammes se reflétaient sur les vitres de la Chevy de mon père, à travers lesquelles je voyais défiler les visages d’une foule tellement déchaînée que la scène avait un caractère quasi médiéval.
Ce soir-là, la raison ne faisait pas recette dans West Broadway – pas plus que la compassion ni le désir de débattre de nos différences dans la nuance ou le respect de la complexité. L’heure n’était pas aux échanges civilisés, mais à la rage.

Free as a Bird:post

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L’évènement Cinéma Paradiso me faisait rêver ; le diner américain avec les fauteuils en vinyles et les serveurs en uniformes, les décapotables devant l’écran plein air. J’avais envie d’y aller pour un milkshake à la fraise. Ou à la vanille.